Tanzanie
Interpellées hier et conduites à une destination inconnue par la police tanzanienne, Angela Quintal, directrice Afrique du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et sa collègue Muthoki Mumo, ont été libérées ce jeudi 8 novembre.
Voilà qui va rassurer leurs proches. Angela Quintal, directrice Afrique du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et sa collègue Muthoki Mumo sont de nouveau libres. Elles ont été relâchées ce jeudi 8 novembre par la police tanzanienne.
La bonne nouvelle a été annoncée par la direction du CPJ. « Nos collègues du CPJ Angela Quintal et Muthoki Mumo sont libres. Leur détention injustifiée et abusive met en relief les conditions d’intimidation des journalistes en Tanzanie. Nous exprimons notre gratitude à tous ceux qui ont parlé », a écrit sur Twitter, Joël Simon, directeur exécutif de l’ONG basée à New-York.
Our CPJ colleagues
angelaquintal
and muthokimumo are free. Their unjustified and abusive detention highlights the intimidating conditions for journalists in Tanzania. We extend our gratitude to all those who spoke up for #PressFreedom https://t.co/fOadYnwjR3— Joel Simon (@Joelcpj) 8 novembre 2018
Simon confirme aussi que les passeports, téléphones et ordinateurs des deux activistes ont été restitués.
Quintal et Mumo ont été arrêtées mercredi à leur hôtel à Dar es Salam, ancienne, capitale tanzanienne, par des agents de l’immigration. Ces derniers les ont emmenées à un lieu inconnu où elles ont subi un interrogatoire à propos de leur mission dans ce pays d’Afrique de l’Est.
>>> LIRE AUSSI : Tanzanie : deux membres d’une ONG de protection des journalistes arrêtées Pour Joël Simon, « Angela Quintal et Muthoki Mumo s‘étaient rendues en Tanzanie pour comprendre les défis auxquels est confrontée la presse tanzanienne et en informer le monde entier ».
Et la Tanzanie est souvent mise en cause par des ONG dans des cas de restriction ou de suppression de la liberté de la presse. À l’image des droits de 930 dollars exigés à quiconque veut créer un blog.
La police sur la sellette
La police tanzanienne est régulièrement accusée de violences physiques contre des journalistes. En juin dernier par exemple, un journaliste avait été passé à tabac par des policiers, parce qu’il aurait refusé « d’obtempérer », selon l’expression de Simon Sirro, un officier de police.
Un état de choses que le gouvernement est tenu de dissiper, selon le vœu du CPJ. « Il est maintenant très clair pour quiconque suit les derniers développements, que les journalistes tanzaniens travaillent dans un climat de peur de d’intimidation. Nous appelons le gouvernement tanzanien à autoriser les journalistes à travailler librement et à permettre à ceux qui défendent leurs droits d’accéder au pays sans ingérence », ajoute Simon.
Reste à savoir si Dodoma exaucera ce vœu. La Tanzanie occupe la 93e place sur 180 pays, au classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF). Un recul de 10 places par rapport à l’année dernière.
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